Qui fait quoi dans votre duo ?
Martial compose
et j'écris les textes, on chante tous les deux.
Vous vous connaissez depuis combien de temps ?
Une dizaine
d'année…
C'est quoi
au juste des chansonniers libertaires et libertins ?
En gros, ça
veut dire que nous faisons des chansons qui vantent
une indépendance d'esprit… la liberté…
je dis liberté au singulier parce que généralement,
lorsqu'on dit « les libertés »
c'est qu'on en trouve certaines gênantes et
qu'on souhaiterait en supprimer.
Quelles sont vos influences ?
Je ne sais pas si ça se ressent dans les chansons, mais je pense être influencé principalement par Brassens, Patrick Font et Philippe Val. Ce sont des artistes très importants pour Martial et moi.
Dans une
de vos chansons, vous vous attaquez aux religions.
Ce n'est pas un thème un peu dépassé ?
On s'attaque
aux religions avec humour ! Et pour répondre
à la question, je trouve qu'au contraire, c'est
complètement d'actualité. Les deux tiers
de la planète se foutent sur la gueule au nom
des religions, il est nécessaire de mettre
les catholiques, les juifs, les musulmans et le reste
dos à dos et de leur balancer un bon coup de
pied au cul en forme d'éclat de rire !
Et la liberté de culte alors ?
Le culte est
tout sauf une liberté, c'est un emprisonnement
consenti ! J'aime assez cette phrase de Jean
Yanne « ni dieu ni maître même
nageur » ça résume bien l'esprit
de nos chansons.
C'est la
phrase des anarchistes… vous êtes anarchiste ?
Si on veut (rire)…
je pense que l'anarchie ce joue au niveau de l'intime.
Nous sommes très loin des drapeaux noirs ou
des punks (rire) tous les drapeaux, tous les uniformes
respirent la connerie.
Vous êtes tous les deux Corses, vous êtes proches des Nationalistes ?
Non ! Le
nationalisme et le patriotisme, en Corse comme ailleurs,
sont deux des bases du fascisme. Etre fier de son
lieu de naissance, c'est à hurler de rire.
[…] Il faudrait traduire dans toutes les langues
« Les imbéciles heureux qui sont
nés quelque part » de Brassens,
même si ça ne servirait à rien.
C'est quand
même important de savoir d'où on vient…
Moins que de
savoir où on va (rire).